Samaa vit dans un monde où le sable s’étend à perte de vue : le désert est son quotidien et celui de sa tribu. Cette dernière, nomade, vit de la chasse. Mais dans le futur de Samaa, il n’est plus question de chasser les animaux car ils ont disparu, ou se font trop rares. Les hommes partent donc régulièrement en quête d’arbres qu’ils pourront couper, débiter et échanger contre des vivres. Le rêve de Samaa est de traquer les derniers arbres aux côtés des siens, mais la chasse est rude et reste une charge d’homme. Alors, un jour, elle les suit discrètement, imaginant qu’ils n’auront d’autres choix que de poursuivre leur quête avec elle. Seulement, l’adolescente les perd de vue, se perd et tombe dans une trouée. Blessée et coincée, elle ne peut qu’admirer l’arbre gigantesque qui se trouve au fond.
Et le désert disparaîtra est un court roman. Il ressemble à une histoire qu’on se raconterait autour d’un feu. Une histoire qui fait peur, mais non pas à cause de fantômes, plutôt car elle dépeint un futur possible. Un futur où il ferait (trop) chaud, où les arbres auraient (presque) disparus, où l’oxygène se ferait rare. Un futur, aussi, où les femmes seraient toujours (à nouveau ?) cantonnées à leur rôle de mère nourricière, de femme incapable d’assurer d’autres tâches que celles domestiques. Mais Samaa rêve de devenir chasseuse et déteste sa condition de femme. C’est pour cela qu’elle part sur les traces des hommes de sa tribu. C’est grâce à cela qu’elle ouvrira les yeux sur ses conditions de vie et sur la nécessité des arbres.
Un roman nécessaire qui nous parle d’une prise de conscience, d’écologie et de désobéissance.
Merci aux Editions Flammarion jeunesse pour l’envoi de ce roman !
Et le désert disparaîtra, Marie Pavlenko,
Editions Flammarion jeunesse, 8 janvier 2020,
240 pages,
14,00€
Je dois dire que je suis intriguée par cette femme qui veut devenir chasseuse… Et le thème de l’écologie me plaît. Je note !