Nord et Sud, Elizabeth Gaskell

Margaret Hale, fille d’un pasteur du Sud de l’Angleterre, abandonne le presbytère familial lorsque son père décide de quitter l’Eglise d’Angleterre pour des raisons de conscience. Ce dernier emmène sa femme et sa fille dans la ville industrielle de Milton, ville industrielle du Nord, où il exercera en tant que professeur privé. Margaret est belle, intelligente et cultivée, mais aussi très fière. Elle doit s’adapter à sa nouvelle vie et découvre, avec horreur, le monde industriel dans toute sa brutalité et sa cruauté. Patrons et ouvriers s’affrontent, les grèves s’organisent, et la jeune femme prend le parti des ouvriers, parmi lesquels elle se fait des amis. Au contraire, Margaret méprise les patrons, la classe des nouveaux riches et leur manque de compassion et de générosité. Sa conscience sociale l’amène à s’opposer farouchement à John Thornton, patron des filatures locales. Pourtant, à travers les épreuves, la jeune femme va commencer à comprendre ce qui se joue et découvrir la grandeur d’âme de John Thornton. Lire la suite de « Nord et Sud, Elizabeth Gaskell »

Littérature victorienne

Sir Edward John Poynter - "An Evening at Home"
Sir Edward John Poynter – « An Evening at Home »

La littérature victorienne suit le romantisme anglais qui privilégiait le genre de la poésie. La période de la littérature victorienne n’est pas clairement définie, mais le point de repère le plus utilisé est sans doute celui du couronnement de la Reine Victoria en 1837. Le romantisme britannique cède progressivement la place au réalisme, avec l’évolution des mœurs, des relations sociales et l’apogée de la Révolution Industrielle.  L’époque victorienne est marquée par de nombreux changements. L’arrivée de nouvelles technologies change l’Angleterre qui reste très attachée à ses traditions.


Charles Dickens (1812-1870) est l’auteur qui a le plus marqué l’époque victorienne. Marqué par son enfance et par l’incarcération de son père pour dettes, il défend beaucoup les droits des enfants, l’éducation pour tous et d’autres causes dont la condition féminine. Charles Dickens a ainsi écrit des romans dits populaires dans lesquels il dépeint le Londres de l’ère industrielle.

Il est avant tout publié en feuilletons réguliers, art littéraire né de l’essor de la presse. Ses récits sont souvent des romans d’apprentissages, des romans dans lesquelles il critique les frivolités de la haute société et expose l’instabilité des familles. S’il dépeint beaucoup de sujets de société, ses textes n’en sont pas moins empreints d’humour et Charles Dickens est très connu pour son humour.

Quelques oeuvres :

  • Oliver Twist
  • Un Chant de Noël
  • David Copperfield
  • Les Grandes Espérances
  • Le Magasin d’antiquités
  • Les Temps difficiles

William Makepeace Thackeray (1811-1863) est également un auteur phare de l’époque victorienne. Il a connu des débuts littéraires difficiles, mais est parvenu à se faire une place de son vivant grâce à ses satires sociales et ses descriptions psychologiques de ses personnages. William Makepeace Thackeray est donc connu pour ses oeuvres satiriques et, même s’il ne milite pas vraiment, il n’hésite pas à critiquer la bourgeoisie britannique en s’inspirant des classes moyennes et supérieures.

Quelques oeuvres :

  • Mémoires de Barry Lyndon
  • La Foire aux Vanités 

Elizabeth Gaskell (1810-1865) est aujourd’hui une romancière incontournable de l’ère victorienne qui, pourtant, n’a été redécouverte et rééditée que depuis quelques années en Angleterre. Elle a écrit dans des genres très différents : des ghost stories, des romans industriels ou encore des chroniques de la vie de province. Ses écrits, qui n’ont rien de satirique contrairement à ceux de son ami Charles Dickens, offrent une critique de l’ère victorienne et particulièrement de la place des femmes.

Quelques oeuvres :

  • Mary Barton
  • Cranford
  • Nord et Sud
  • Femmes et filles

Anthony Trollope (1815-1882) est l’un des romanciers britanniques les prolifiques de l’époque victorienne. Auteur populaire, ses romans ont pour thème des sujets politiques, financiers et sociaux de son époque. Il fut remarqué de son vivant pour son talent remarquable pour l’observation psychologique mais aussi pour sa sensibilité à la position des femmes dans la société victorienne.

Quelques oeuvres :

  • Les Chroniques du Barsetshire
  • Miss Mackenzie
  • L’héritage Belton
  • Les enfants du Duc

Les sœurs Brontë sont trois soeurs poétesses et romancières : Charlotte (1816-1855), Emily (1818-1848) et Anne (1820-1849). Elles sont marquées par la mort, celle de leur mère puis de leurs soeurs, et cette influence se ressent dans leurs textes. Avec leur frère Branwell, elles développent développent leur imagination en écrivant ensemble des histoires dont celle du royaume imaginaire de Gondal. Toutes trois publient d’abord leurs écrits sous des pseudonymes masculins. Si Charlotte Brontë connaît un succès immédiat avec Jane Eyre, ce n’est ni le cas d’Emily avec Les Hauts de Hurle-Vent ni celui d’Anne Brontë avec La Dame du Manoir de Wildfell Hall (aussi connu sous le titre La Locataire de Wildfell Hall). Ce dernier est d’ailleurs considéré aujourd’hui comme l’un des premiers romans féministes.

Quelques oeuvres :

  • Les Hauts de Hurle-Vent, Emily Brontë,
  • Jane Eyre, Charlotte Brontë
  • Shirley, Charlotte Brontë
  • La Dame du Manoir de Wildfell Hall, Anne Brontë
  • Agnès Grey, Anne Brontë

Thomas Hardy (1840-1928) est poète et romancier anglais. Il se considère avant tout comme un poète et n’écrit des romans que pour gagner sa vie. Ses récits sont riches, tant du point de vue de leur prose que de leur diversité, et marqués par un humour corrosif. Néanmoins, au sommet de sa carrière, Thomas Hardy décide de délaisser le roman et préfère s’investir pleinement dans sa poésie.

Quelques oeuvres :

  • Loin de la foule déchaînée
  • Tess d’Urberville
  • Jude l’Obscur
  • Remèdes Désespérés

Sans oublier : Georg Eliot, Wilkie Collins, Rudyard Kipling, Robert Browning, Joseph Conrad et quelques autres…


Sources :

  • Histoire de la littérature anglaise, Elisabeth Angel-Perez, Hachette supérieur, 9782017025566
  • Wikipedia
  • Encyclopédie Universalis