1956. Anne à dix-huit ans lorsque sa famille l’envoie à Paris afin d’éloigner la jeune femme de toute tentation inconvenante. Là-bas, elle va travailler auprès de son oncle, directeur du centre psychiatrique Falret. Ce dépaysement va profondément changer Anne dont l’attention est attirée par une jeune patiente anorexique, un autiste et un jardinier au comportement étrange.
Cinquante ans plus tard, Sophie, une étudiante qui doit rédiger une thèse, va mener ses recherches et découvrir une partie de l’histoire du centre Falret et de ses patients.
Le parfum de l’hellébore est un court roman qui mêle passé un présent. Rédigé en deux parties, il nous plonge d’abord dans un centre psychiatrique avant-gardiste des années 50 par le biais des lettres écrites par Anne à sa meilleure amie. Le lecteur s’attache à la jeune femme, un personnage que nous voyons évolué mais dont nous ignorons encore ce qui lui a valu son exil à Paris. Notre attention est aussi attirée par la lecture du journal intime de Béatrice, une adolescente souffrant d’anorexie qui se liera d’amitié avec Anne.
Dans la seconde partie, nous découvrons Sophie, une jeune femme solitaire. Sophie va partir sur les traces d’Anne, de Béatrice et des autres protagonistes du centre Falret. Ses recherches vont l’amener à se découvrir, à faire la paix avec son passé et à découvrir la vie des protagonistes du centre Falret.
Le parfum de l’hellébore est un roman qui nous présente des personnages attachants et qui évoluent au fil des pages. Il est question d’anorexie, d’autisme, mais surtout de découverte de soi à travers les autres. Sophie, comme Anne, sont des jeunes femmes qui se cherchent et qui, grâce au contact – plus ou moins direct – avec des patients, vont se découvrir, se trouver et avancer. Malgré deux parties inégales et quelques facilités dans la seconde, Cathy Bonidan parvient à capter notre attention, éveiller notre curiosité.
Un roman qui nous montre l’importance de l’écoute, de l’amitié, du respect de la différence. Un roman plein d’humanité.
Derrière les grilles du centre psychiatrique Falret, s’épanouissent les hellébores, ces fleurs dont on pensait qu’elles soignaient la folie. Est-ce le secret de Serge, le jardinier taciturne qui veille sur les lieux, pour calmer les crises de Gilles ? Toujours est-il que le petit garçon, autiste de onze ans, s’ouvre au monde en sa présence.
Deux jeunes filles observent leur étrange et tendre manège, loin des grandes leçons des médecins du centre. Anne a dix-huit ans, c’est la nièce du directeur. Fuyant un passé compromettant, elle a coupé tout lien avec ses proches, si ce n’est sa meilleure amie, avec qui elle correspond en cachette.
Elle se lie d’amitié avec Béatrice, malicieuse jeune fille de treize ans, qui toise son anorexie d’un œil moqueur, pensant garder le contrôle des choses.
Mais rien ne va se passer comme prévu.
Dans ce roman lumineux et plein d’espérance, les destins de chacun vont se croiser, entre légèreté et mélancolie.
La vie réserve heureusement bien des surprises
Editions : De La Martinière ♦ Collection : Littérature ♦ Date de parution : 12 janvier 2017 ♦ Nombre de pages : 304 p. ♦ Prix : 18€
Cathy Bonidan est institutrice près de Vannes. Le Parfum de l’hellébore est son premier roman. (Source)
J’ai préferé la première partie
J’ai également préféré la première partie. Elle est beaucoup plus intéressante et je la trouve mieux écrite que la seconde.
Il me donne vraiment envie !
Merci pour cette découverte !