En 1995, Tessie a seize ans. Après sa disparition, elle est retrouvée agonisante dans une fosse avec des marguerites jaunes aux yeux noirs. Outre toutes ces fleurs qui vont la marquer à vie, l’adolescente laissée pour morte se trouve sur un tas d’ossements humains et au côté d’un cadavre. Dix-huit ans plus tard, Tessa, seule survivante des « Marguerite » – surnom donné aux victimes du tueur -, est une mère célibataire qui mène une vie à peu près normal bien qu’elle soit hantée par son passé et qu’elle entende parfois des voix, celles des autres Marguerite. Pourtant, le doute s’installe : et si son « monstre » était toujours en cavale ? Et si Terrell Darcy Goodwin, le coupable parfait qui se trouve actuellement dans le couloir de la mort, était innocent ? Car, il y a dix-huit ans, Tessie avait témoigné alors qu’elle était à moitié amnésique. Car, depuis dix-huit, Tessa découvre parfois des parterres de marguerite jaunes aux yeux noirs, comme si le tueur voulait la narguer. Fait-elle preuve de paranoïa ? Pour la savoir, il faudrait qu’elle se souvienne…
Ainsi fleurit le mal est un thriller qui m’a d’abord laissé perplexe. Au début, on ne sait pas grand chose et on ne comprend pas tout, car l’autrice nous offre plein d’éléments parfois difficiles à interpréter. Tessa, seule survivante, ne se souvient pas de tout et cache des choses. Nous ne savons pas exactement où Julia Heaberlin veut nous mener. Nous découvrons le passé de l’adolescente, alors qu’elle était encore Tessie, ce qui lui est arrivé et l’après. Comment elle a géré son traumatisme, comment elle est allée de l’avant. Tessie était alors épaulée par sa meilleure amie, Lydia, mais aussi par son thérapeute. Nous découvrons aussi Tessa, dix-huit plus tard, avec ses doutes, ses questionnements et ses secrets. Le récit se construit en alternant passé et présent et, peu à peu, les pièces s’emboîtent pour combler les blancs, pour nous mener à la compréhension.
Ce thriller envoûte, il happe le lecteur car il est plein de mystères et d’incompréhension. Nous n’avons pas tous les éléments pour comprendre ce qu’il s’est passé en 1995, ni pour comprendre ce qu’il se passe dix-huit ans après. Ainsi, nôtre curiosité est piquée. La quête de Tessa devient la notre, même si Tessa et Tessie sont peu attachantes. Seul bémol, je m’attendais à une chute imprévue et, pourtant, la solution se profile bien trop vite, même si elle ne se confirme que dans les derniers chapitres. Malgré cela, Ainsi fleurit le mal est un bon thriller dans lequel Julia Heaberlin sait éveiller la curiosité du lecteur en maintenant une certaine tension !
Merci aux Editions Presses de la Cité qui m’ont permis de découvrir ce roman !
Presque vingt ans ont passé. Aujourd’hui, Tessa est une artiste et mère célibataire épanouie. Si elle entend parfois des voix – celles des Marguerite qui n’ont pas eu la même chance qu’elle –, elle est toutefois parvenue à retrouver une vie à peu près normale et à échapper à la curiosité malsaine de la presse. Alors, le jour où elle découvre un parterre de marguerites jaunes aux yeux noirs planté devant sa fenêtre, le doute l’assaille… Son « monstre » serait-il toujours en cavale ? La narguerait-il ?
Ça fait froid dans le dos! Mais la couverture et le titre sont sublimes. Je ne suis pas une grande fan de thriller mais celui-ci pourquoi pas…