Rachel, mère célibataire, se promène en forêt avec son petit garçon de 8 ans. Désireuse de ne pas étouffer son fils, elle accepte de le laisser partir devant pour aller jouer. Pendant ce temps, Rachel réfléchit à des projets photos, tout en suivant les traces de Ben et de Skittle, leur chien. Arrivée à la corde sur laquelle Ben est censé se balancer, l’angoisse la saisit : ni son fils, ni Skittle ne sont là. La corde se balance, mais il n’y a personne. Ben a disparu.
Avec Ne pars pas sans moi, Gilly MacMillan nous entraîne dans un thriller captivant. La tension se diffuse en nous, comme en Rachel, au fil des pages. Son fils a disparu, les enquêteurs piétinent. Ils sont sur plusieurs pistes, mais aucune n’est concluante. Le temps passe, et ils savent que les trois premières heures sont cruciales pour retrouver un enfant disparu. Les heures se transforment en jours. Ils ont peu d’espoir de retrouver Ben, mais ils n’abandonnent pas bien qu’il n’y ait toujours aucune trace du petit garçon. Rachel, comme toute mère, est dévastée par la disparition de son enfant. Les journalistes ne la lâchent pas, les donneurs de leçons l’accusent : comment une mère peut-elle laisser son enfant seul ? Un blog voit le jour, l’auteur est formel : c’est Rachel qui a enlevé, voire tué, son fils. La presse, les médias, les réseaux sociaux se déchaînent et deviennent hostiles. En parallèle, nous suivons l’inspecteur Jim Clemo qui se démène pour retrouver Ben. Cette enquête l’ébranle, et le marquera durablement.
Dans ce roman, l’auteure mêle le point de vue de la mère et de Jim à des rapports et des extraits du blog. Cette construction donne une vue d’ensemble de la situation, de la tension qui monte et des doutes qui assaillent chacun. Des secrets éclatent, des souvenirs reviennent et le doute ronge Rachel. En qui peut-elle avoir confiance ? Est-elle une bonne mère ? Est-ce de sa faute ? Qui peut bien vouloir du mal à Ben ?
Une histoire banale, mais captivante. Le seul défaut de ce roman est, qu’à mon sens, l’auteure n’appuie pas assez sur la perte de confiance de Rachel en ses proches. L’enquête est bien menée, elle nous entraîne de fausses pistes en fausses pistes. Le rythme est lent mais la tension est bien là, jusqu’au dénouement. En outre, Gilly MacMillan met en exergue la société bien pensante qui accuse et condamne à tour de bras. Un thriller à découvrir.
Une joyeuse sortie en forêt. Le désir d’une mère de rendre son enfant indépendant en le laissant marcher quelques mètres devant elle. C’est ainsi que Rachel décrit le moment où Ben, son fils de huit ans, a disparu. Les médias relaient cette version, comme l’image de Rachel éplorée et prête à tout pour retrouver son fils. Alors qu’une chasse à l’homme est lancée pour retrouver Ben, elle doit faire face au chagrin, à la peur, mais aussi à la suspicion qui entoure son histoire : Rachel est-elle une bonne mère ? N’est-elle pas fautive, elle qui a laissé son fils marcher seul dans la forêt ?
Bientôt, le soupçon se transforme en violence : Rachel est soumise à la vindicte populaire et à l’acharnement aveugle des réseaux sociaux. Sur la toile, les blogueurs se déchaînent et, sur les murs de sa maison, les tags l’accusent sans merci.
Dans l’attente de nouvelles, rongée par le doute, assaillie par ceux qui la croient coupable et alors que ces dernières certitudes s’écroulent, elle ne sait plus quoi faire. Attendre patiemment que les forces de l’ordre lui ramènent son fils ou suivre son instinct et mener elle-même son enquête ?
Editions : Les Escales ♦ Collection : Les Escales Noires ♦ Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par : Christel Paris ♦ Date de parution : 25 février 2016♦ Nombre de pages : 480 p. ♦ Prix : 21,90€
Gilly MacMillan est née en Angleterre mais a grandi en Californie. Après des études en histoire de l’art, elle est devient professeur de photographie dans le secondaire. Elle vit à Bristol avec son mari et leurs trois enfants. Ne pars pas sans moi est son premier roman.
Il me tente pas mal mais le thème d’enlèvement d’enfant me retient un peu.
Je comprends, car il s’agit d’un sujet difficile et très touchant.
Il me tente tellement que c’est déjà dans la pal :p !
Encore une fois, je ne peux que te conseiller ce livre et je te le conseille d’autant plus que nous n’avons JAMAIS assez de livres 😛 Non, je ne pousse pas au vcse 😀