Les parents de Nick sont détruits par la disparition de Lana, leur fille. Nick, leur fils, endosse le rôle de celui qui est resté. Il sait pertinemment que ses parents auraient préférés que ce soit lui qui disparaisse, plutôt que sa si parfaite soeur. Pourtant, durant deux ans, il prend la maison en main. Deux années durant lesquelles ses parents s’assomment à coups d’alcool et de médicaments. Deux années qui le laissent libre. Pourtant, un jour, ses parents sortent de leur torpeur et se lancent sur les traces de l’Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années. Pour cela, ils s’associent à d’autres familles se trouvant dans le même cas qu’eux. Ils sont obsédés par la disparition de leur fille. Nick, l’enfant restant, devrait être le point de repère de ses parents, mais pour eux il n’existe plus. Nick ne fera jamais aussi bien que Lana. Nick n’a aucune chance face à Lana, même disparue, même morte. L’adolescent veut partir loin de ses parents, loin du fantôme de sa soeur, loin de ces réunions incessantes, et construire son avenir. Mais ses parents, en quête de vérité, font tout pour le garder sous leur emprise, même s’ils en veulent à cet enfant qui aurait dû disparaître à la place de l’autre.
Bien des années plus tard, une effroyable découverte est faite : vingt-quatre corps de femmes sont retrouvés. Adam Gibson, lieutenant chargé de l’enquête, doit rendre leur identité à chacune des victimes afin de remonter la piste jusqu’au coupable. Adam est brisé par la mort de sa femme. Obsédé par son enquête qui lui permet de ne pas penser, il en oublie la douleur de ses enfants et se lance dans une traque risquée. Tout ne se passe pas comme prévu et Adam se retrouve, malgré lui, mêlé à un violent duel psychologique, dont il est difficile de se défaire.
Claire Favan construit son roman sur fond de disparition : celle de Lana. Cette dernière n’est que le déclencheur de quelque chose de bien plus complexe et violent. Les personnages, notamment les parents de Nick, et Nick lui-même sont froids. Ce dernier semble distant, bien que touché par la disparition de sa soeur. Le seul personnage qui soit un peu attachant est Adam, mais tous ont un point commun : ils ne sont pas parfaits, ils ont failli à leur tâche à un moment ou à un autre. Pourtant, chacun cherche quelque chose : la vérité, son identité, l’amour et la reconnaissance de ses parents, le pardon de ses enfants, etc.
L’atmosphère de ce roman est profondément sombre et machiavélique, surtout dans la dernière partie. La plume de l’auteur est violente, oppressante, à l’image de ce qui se joue, même si les personnages n’en ont pas conscience. Le seul défaut de ce roman est que l’on comprend dès les premières pages qui est le coupable. Heureusement, la construction du récit fait la force de ce thriller : construit en trois parties, l’intrigue s’étoffe au fil des pages et la tension psychologique monte crescendo jusqu’à atteindre son comble. La fin est absolument inattendue et d’une violence psychologique étonnante. Un roman dont on ne peut ressortir indemne. A découvrir si vous aimez les atmosphères oppressantes !
Merci aux éditions Robert Laffont qui m’ont permis de découvrir ce roman !
Méfiez-vous de qui vous tend les bras…
« Serre-moi fort. » Cela pourrait être un appel au secours désespéré.
Du jeune Nick, d’abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa soeur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l’incertitude et l’absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l’Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité.
Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l’enquête sur la découverte d’un effroyable charnier dans l’Alabama, il doit rendre leur identité à chacune des femmes assassinées pour espérer remonter la piste du tueur. Mais Adam prend le risque de trop, celui qui va inverser le sens de la traque. Commence alors, entre le policier et le meurtrier, un affrontement psycho logique d’une rare violence…
Editions : Robert Laffont ♦ Collection : La Bête Noire ♦ Date de parution : 11 février 2016 ♦ Nombre de pages : 384 p. ♦ Prix : 20,00€
Claire Favan est née à Paris en 1976. Elle travaille dans la finance et écrit sur son temps libre. Son premier thriller, Le Tueur intime, a reçu le Prix VSD du Polar 2010, le Prix Sang pour Sang Polar en 2011 et la Plume d’or 2014 catégorie nouvelle plume sur le site Plume Libre. Son second volet, Le Tueur de l’ombre, clôt ce diptyque désormais culte centré sur le tueur en série Will Edwards. Elle a également participé aux recueils de nouvelles du Collectif des auteurs du noir : Santé !, Les Aventures du concierge masqué et Irradié. Après les succès remarqués d’Apnée… (Source)
Je suis de plus en plus convaincue qu’il me le FAUT celui-là !! Même si j’essaye (désespérément) de faire baisser ma pal ^^
Problème de lectrice… J’ai le même problème, et pourtant hier je suis rentrée avec trois livres. Je m’étais fixée pour objectif de réduire drastiquement mes achats, mais autant dire que c’est un échec. Mon but ? 2 livres par mois, trois maximum. Le mois de février n’est pas terminé, mais je suis déjà à dix achats…
Tu ne lis pas des choses très drôles dis donc ! 😉 Mais je comprends car franchement il a l’air excellent malgré le petit bémol quand tu dis qu’on devine vite qui est le coupable c’est ce qui me dérange le plus mais je n’hésiterai pas si je tombe dessus (mais en médiathèque seulement pas en librairie hein !! )
Ah non, je suis en période « thrillers » alors effectivement mes lectures ne sont pas très drôles en ce moment. J’espère que tu apprécieras ce roman si tu le trouve 🙂