Une histoire merveilleusement étrange, émouvante et palpitante.
Un roman fantastique qui fait réfléchir sur le nazisme, la persécution des juifs, l’enfermement et l’immortalité.
Editions : Bayard jeunesse ♦ Collection : Romans Graphiques ♦ Date de parution : 31 mai 2012 ♦ Nombres de pages : 443 p. ♦ Prix : 15,90 €
Tout d’abord, c’est la couverture qui interpelle, car il faut avouer qu’elle est quelque peu inquiétante. Ensuite, le titre : Miss Peregrine et les enfants particuliers. Un titre alléchant, pour un roman assez « particulier ». La curiosité se fait sentir et on commence à feuilleter l’ouvrage. On y découvre des photos, étranges et parfois inquiétantes. Ce roman respire mystère, l’inquiétant… et on a envie de découvrir ce qu’il cache.
Jacob est un adolescent qui se pose des questions sur son mystérieux grand-père, Abe. Depuis qu’il est petit, ce dernier lui conte des histoires plutôt « particulières » auxquelles il a cru pendant un temps. Un jour, humilié par ses camarades, il se rend compte que ses récits ne peuvent être vrais. Que son grand-père ait élu domicile dans un orphelinat sur une île pour fuir la guerre et surtout le nazisme est crédible. Mais, un enfant invisible ? Une jeune fille avec une bouche derrière la tête ? Une autre qui peut faire jaillir des flammes ? Tout cela ne peut être réel…
Cependant, son grand-père décède. Ou plutôt il est tué. Jacob voit quelque chose : un monstre. Il est alors terrifié, fait des cauchemars mais personne ne le croit. Son grand-père lui a laissé quelques dernières instructions avant de rendre son dernier souffle… Mais tout cela n’a pas de sens. Ses parents finissent par l’emmener chez un psy. Psy qui va le lancer sur les traces de son grand-père…
Le livre entre les mains, me voilà parti à l’aventure, avec le jeune Jacob. Et quelle aventure ! Alliant les événements bizarres et le côté angoissant, ce premier tome a réussi à me charmer, à me faire retomber en enfance, à tel point que j’ai eu du mal à décrocher de ma lecture ! Ransom Riggs nous emmène dans un univers entre Peter Pan et Alice aux Pays des merveilles ou encore Coraline (Neil Gaiman).
Nous suivons Jacob, nous découvrons avec lui. Nous nous attachons à lui, tellement perdu au début et si fort et résolu à la fin. Nous nous attachons aux enfants « particuliers » et aussi à Miss Peregrine. Les descriptions semblent tellement réelles que nous croyons à cet univers, d’autant plus que le livre contient de nombreuse photos, en noir et blanc, qui appuient le texte. Elles sont là, comme une preuve de ce qui nous est raconté. La vue de ces photos est assez dérangeante, inquiétante… mais elles sont tellement en accord avec le texte que c’est parfait.
J‘aimerais vous en dire plus, mais si je le fais, je vous en dévoilerai bien plus qu’il ne le faut… C’est un roman à découvrir pour l’histoire mais aussi pour l’objet-livre lui-même.