Dans le Londres de l’époque victorienne, M. Edward a tout : il est jeune, beau, riche et intelligent. Très bon parti, il préfère pourtant mener une vie faite de débauches afin de vaincre l’ennui de son existence. Il a pour habitude de raconter ses frasques les plus infâmes et de choquer son entourage. Et puis, son chemin va croiser celui de Lisbeth, sa nouvelle domestique. Elle n’est pas très belle mais a un regard singulier et reste imperturbable face aux aveux de Monieur. Elle devient alors celle à qui il se confie. Peu à peu, Lisbeth va devenir sa confidente, malgré leurs disparités sociales et au risque de provoquer des jalousies chez les autres domestiques.
Entre le Portrait de Dorian Gray et Downton Abbey, Hubert et Virginie Augustin nous offrent un ouvrage dans lequel naît une étrange relation entre un maître et une de ses domestiques alors que chacun à sa place. Le rapport de classes entre maîtres et servants est parfaitement illustré et replacé dans le contexte de l’époque victorienne, au début du règne de de Victoria, une période pas encore tout à fait prude, mais pas libertine non plus. Pourtant, Monsieur est décadent, c’est un dandy aux moeurs légères qui ne s’en cache pas. Parfois cruel, souvent malsain, il reste humain et captive quand sa domestique émerveille par sa vertu sans faille.
Entre fascination et dégoût, vice et vertu, nous nous laissons aisément emporter par l’intelligence des dialogues et l’élégance des dessins. La fin est surprenante, mais tellement en accord avec ce que l’on peut attendre de cet ouvrage. Une réussite !
Dans l’Angleterre victorienne, Lisbeth, une domestique plutôt discrète, vient d’entrer au service d’Édouard, un noble irritant de suffisance, provocateur et blasé. Habitué à choquer son entourage par le récit de ses frasques, ce jeune dandy découvre en sa nouvelle servante quelqu’un de moins docile et impressionnable qu’il ne le croyait. Face à ses piques, celle-ci reste imperturbable, ne répondant que par un regard empreint de compassion sincère. Entre les deux, malgré leurs disparités sociales, une étrange complicité va naître au gré de joutes verbales plus ou moins intenses. De servante, Lisbeth va devenir confidente, en dépit des règles régissant la maisonnée, provoquant quelques jalousies chez les autres domestiques…
Editions : Glénat ♦ Date de parution : 28 septembre 2016 ♦ Intérieur : Couleurs ♦ Nombre de pages : 128 p. ♦ Prix : 17,50€
Hubert est un scénariste et coloriste de renom, a qui on doit notamment les séries Le Legs de l’Alchimiste (dessin de Tanquerelle, Glénat), Les Yeux Verts (dessin de Zanzim, Carabas) ou Miss Pas Touche (dessin de Kerascoët, Dargaud). (Pour en savoir plus…)
Virginie Augustin est une dessinatrice d’animation et autrice de bande dessinée, née en 1973 à Chatou. En 2013, elle participe, pour les éditions Casterman, au collectif Les Gens normaux, scénarisé et dirigé par Hubert, qu’elle retrouve en 2016 pour Monsieur désire ?. (Pour en savoir plus…)
Deuxième chronique que je lis sur ce livre. Je vais donc le lire… Belle semaine…
Tu me donnes tellement envie de découvrir cette BD ! En plus, je connais ton goût pour l’époque victorienne, alors je te fais confiance 😉