Berlin, 1937. Clara Vine, actrice dans les studios mythiques de la Ufa, se trouve à Berlin depuis plusieurs années. Si elle aime ce qu’elle fait, cette activité n’est pas la seule à remplir la vie de l’actrice. En effet, Clara est agent au service du Renseignement britannique. Ainsi, elle tente d’informer Londres de tout ce qui se passe car elle se fréquente le cercle des femmes des hauts dirigeants nazis. Cependant, il semblerait que quelqu’un la surveille. S’agit-il de la Gestapo ? Ou est-ce en lien avec le meurtre d’Anna Hansen, pensionnaire de l’Ecole des Épouses du Reich de Schwanenwerder, une de ces écoles créées par Hitler pour former les jeunes femmes dans l’art de devenir la parfaite épouse d’un officier SS. Car Clara connaissait Anna et elle ne comprend pas pourquoi son meurtre est occulté.
Le jardin d’hiver nous plonge dans l’Allemagne nazie, plus précisément en 1937 alors qu’Hitler se prépare pour la guerre. Nous rencontrons Goebbels et sa femme, Göring, les célèbres sœurs Mitford et bien d’autres personnages réels ou fictifs. Clara opère discrètement, elle observe, écoute afin d’informer Londres de ce qui se passe en Allemagne. Elle sait qu’elle doit faire très attention car la Gestapo sévit. N’importe qui peut être surveillé, soupçonné, dénoncé. En même temps, Clara doit se préparer pour son nouveau rôle dans le cadre de son activité d’actrice dans les studios de l’Ufa – studios alors régentés par les nazis à des fins de propagande.
Jane Thynne mêle Histoire et espionnage. Elle connaît son sujet et nous plonge dans l’Allemagne d’Hitler avec réalisme. Nous (re)découvrons la propagande, les persécutions des juifs, le régime de la terreur, les écoutes, l’engagement de l’Allemagne en Espagne avec le bombardement de Guernica, l’idéal
fascination d’Hitler et haine. Certains soutiennent Hitler et ses idées, d’autres tentent de l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard, mais beaucoup n’ont toujours pas conscience de ce qui se prépare réellement. Le Führer prépare son pays pour la guerre, et certains ferment encore les yeux sur ses actions clairement belliqueuses. C’en est terrifiant surtout lorsque l’on sait ce qui les attend.Un roman historique mais aussi d’espionnage (bien que cet aspect me semble assez secondaire) sur fond de meurtre. Le tout nous entraîne dans les rues de Berlin alors que le régime Nazi est bien installé en Allemagne et gangrène le pays. Une lecture réaliste, menée avec lenteur mais très agréable. Une lecture qui ne nécessite pas d’avoir lu Les Roses noires, livre précédent Le jardin d’hiver. A présent, je souhaite absolument découvrir le premier roman afin de retrouver Clara !
Merci aux Editions JC Lattès qui m’ont permis de découvrir ce roman !
Berlin, 1937. La ville respire la séduction et l’ambition. Mais partout, le danger rôde…
Anna Hansen, future mariée, est pensionnaire d’une de ces fameuses écoles créées par Hitler pour former les jeunes femmes dans l’art de devenir la parfaite épouse d’un officier SS. Mais, une nuit, elle est sauvagement assassinée dans les jardins de l’école. On fait vite disparaître le corps. La nouvelle de sa mort est étouffée, son existence oubliée.
Clara Vine est actrice dans les fameux studios de la Ufa à Berlin. Mais cette activité en masque une autre, clandestine celle-là : elle est agent au service du Renseignement britannique. Or elle connaissait Anna et la nouvelle de sa mort l’inquiète. Elle n’arrive pas à comprendre pourquoi on l’occulte ainsi. Elle enquête donc, et découvre peu à peu que le meurtre d’Anna est lié à un lourd secret, compromettant les plus hauts dignitaires du troisième Reich.
Avec la prochaine visite à Berlin d’Édouard VIII – qui a récemment abdiqué – accompagné de sa femme Wallis – et la présence des célèbres sœurs Mitford qui rivalisent pour occuper le devant de la scène mondaine, Clara se doit d’œuvrer dans l’ombre pour découvrir la vérité et en informer Londres. C’est une voie périlleuse, d’autant qu’elle bénéficie de l’aide d’un de ces artistes juifs taxés de « dégénérés » par Goebbels. La survie de Clara ne tient qu’à un fil…
Un mélange très réussi où se rencontrent Histoire, suspense, amour et liaisons dangereuses… Sur un rythme soutenu et avec la montée du nazisme en toile de fond.
Editions : JC Lattès ♦ Traduit de l’anglais (Royaume-Unis) par : Sophie Bastide-Foltz ♦ Date de parution : 17 février 2016♦ Nombre de pages : 380 p. ♦ Prix : 22,00€
Jane Thynne est née au Vénézuela en 1961. Ecrivain, journaliste (BBC, The Sunday Times, Daily Telegraph, The Independent), elle est passionnée par les romans historiques. Elle a publié Les Roses noires chez Lattès (2015). Elle vit à Londres avec ses trois enfants et son mari, Philip Kerr. (Source)
Mais il a l’air excellent ce roman !! J’adore la couverture en plus 😉 Depuis « La mélodie du passé », je suis restée nostalgique de l’Allemagne je ne saurais expliquer pourquoi ! (enfin pas pour le côté nazi !) Mais la littérature allemande commence à m’intéresser ou ne serait-ce un roman qui se passe en Allemagne comme celui-ci ! Merci pour la découverte 🙂
Je ne peut que te conseiller ce roman ! Après l’avoir lu, je suis également restée nostalgique – ou plutôt devrais-je dire : j’ai retrouvé ma nostalgie – de l’Allemagne, malgré cette période très sombre de son Histoire. (Mais quel pays n’a pas connu de jours sombres ?)
Oui tu as tout fait à raison ! Chaque pays a connu à un moment où à un autre une période sombre … Et bien souvent, beaucoup ont tendance à associer l’Allemagne avec le nazisme et Hitler alors que je suis persuadée que c’est un pays magnifique 🙂
Etant donné que j’habite non loin de la frontière et qu’il m’arrive d’aller en Allemagne, je peux te confirmer que c’est un très beau pays avec une histoire intéressante 🙂
Je vais noter le tome 1 car cette histoire m’intrigue. Il devrait me plaire
Oui, même si je ne l’ai pas encore lu, je pense qu’il pourrait te plaire.